Informer, c’est résister.
Hier, une de nos militantes s’est fait harceler alors qu’elle venait renseigner le tableau syndical dans un des 15 établissements dont elle est chargée d’assurer l’information syndicale Snes-FSU, notamment avant les journées de grève.
Pour la 4e fois consécutive, elle a trouvé sur les affiches qu’elle avait apposées une cible sur laquelle elle avait constaté, lors de ses visites, que des personnels lançaient des flèches, y compris durant l’opération d’affichage. Elle avait dû subir, à cette occasion, les plaisanteries misogynes et anti-syndicales desdits collègues : « il y a des syndicalistes qui sont bonnes, d’autres non » ; « on continue à tirer ? ». Une fois, lorsqu’elle avait fait remarquer, en leur absence, à des collègues que certains ne se gênaient pas, il lui a été répondu « qu’on n’osait rien dire ».
Hier, donc, trouvant à nouveau cette cible, elle a souhaité rencontrer le chef d’établissement ; en son absence, elle a laissé un message avec son numéro de téléphone (par ailleurs, renseigné sur le panneau syndical pour prise de contact) afin qu’il la rappelle.
Elle reçoit en début d’après-midi, un coup de de téléphone, d’un homme qui ne se présente pas et dit appeler de la salle des profs , avec tous les collègues, et lui reprochant de se mêler de l’ambiance du collège où elle ne travaille même pas, lui demandant de quel droit elle a pris une photo du panneau sans autorisation, etc. Notre militante rappelle le droit syndical et il lui est répondu que ça ne va pas se passer comme ça, et qu’elle a "une délégation pour rien" ( décharge syndicale, sans doute).
Ces événements sont extrêmement graves à plusieurs titres : propos sexistes à l’égard d’une de nos camarades, attaque du droit syndical, tentative d’intimidation. Nous affirmons toute notre solidarité à notre camarade et suivons avec sérieux cette affaire. Notre secrétaire académique rencontrera le chef d’établissement et le S3 décidera des suites éventuelles à donner.