Le 30 novembre la FSU a porté les questions et revendications de la profession lors d’un 2e comité de suivi des examens (voir ici le compte-rendu précédent :)
Une fois encore nous avons été les seuls à lire une déclaration rappelant nos demandes (voir ci contre).
Le rectorat reconnaît les dysfonctionnements qui ont conduit au bacatastrophe 2021, source d’angoisse pour les personnels et les élèves, et affirme être à l’écoute de nos demandes et des remontées que nous lui apportons, tout en améliorant la formation et la stabilisation des personnels du rectorat qui ont aussi souffert de conditions de travail très dégradées.
Espérons donc que la seule piste d’amélioration ne soit pas l’envoi prévu d’un courrier pour rappeler aux professeurs l’obligation de faire passer les examens… nous avons dénoncé cette initiative qui nous semble scandaleuse et culpabilisante !
Prenons néanmoins au mot le rectorat qui affirme vouloir améliorer la session 2022 et prendre en compte notre avis ... Sachant que les problèmes posés par le nouveau bac sont loin d’être seulement une question d’organisation, tant le cadre national (épreuves écrites de spécialité en mars, programmes, contrôle continu, grand oral, cadrage du lycée par Parcours Sup et la sélection dans les études supérieures, etc) contraint les possibilités d’amélioration d’un bac extrêmement problématique sur la forme et le fond.
Voici les éléments de réponses ou non-réponses apportées à nos demandes :
Epreuves écrites du bac
– Les épreuves de spécialité auront lieu du 14 au 16 mars, les corrections du 21 mars au 1er avril (Parcours Sup 8 avril) . Le rectorat ne répond pas à notre demande de décharge totale de cours pendant les corrections, avec un maximum de 10 copies par jour, que les épreuves aient lieu en mars ou en juin, renvoyant cette décision au ministère (revendication que nous portons au niveau national aussi).
– Les copies seront numérisées via Santorin, scannées dans l’établissement, distribuées de manière anonyme et aléatoire au niveau de l’académie (un correcteur n’aura pas ses élèves). Le rectorat conseille à tous les correcteurs de vérifier rapidement leurs copies pour que les erreurs puissent être corrigées rapidement. A priori, il sera toujours possible d’imprimer les copies. En cas de handicap visuel, un temps supplémentaire pourra s’envisager, il faut donner connaissance de ces situations au rectorat et signaler les cas.
– Pour établir le vivier des examinateurs, le contrôle des disponibilités et compétences des enseignants se fera dans chaque établissement sur la base d’une liste envoyée par le Rectorat à partir de nos VS. Nous avons demandé que les stagiaires ne soient pas convoqués (a priori le rectorat est d’accord). Les collègues de Tle enseignant la spécialité seront convoqués en priorité puis ceux enseignant en 1re, notamment les collègues ayant eu des Tles l’année dernière.
– L’envoi des convocations aux correcteurs se fera entre le 4 et 25 février, nous avons rappelé la nécessité de ne pas envoyer les convocations tardivement... A priori le nombre de copies à corriger ne sera pas indiqué sur la convocation malgré nos demandes afin d’éviter l’ajout de copies au fil de l’eau. Nous avons attiré l’attention sur les collègues à temps partiel (rien n’est prévu pour l’instant pour le prendre en compte !).
– Sont prévues des commissions d’harmonisation et de délibération avec les inspections, avec les collègues correcteurs nous assure t-on pour les délibérations (si la situation sanitaire le permet nous a t-on précisé, raison pour laquelle ça ne ce serait pas fait sous cette forme ces deux précédentes années) .
– La date des épreuves expérimentales de science n’est pas encore fixée.
– Quant au paiement des épreuves, toujours en attente pour certains collègues, le rectorat interpellé affirme que de leur côté tout est réglé, que s’il subsiste des difficultés ce n’est pas du fait du DEC mais du DRFIP, que la régularisation apparaîtra au plus tard sur la paie de décembre, mais qu’il faut signaler toute difficulté qui subsisterait.
EAF, Grand Oral
Il y aura des comités de suivi sur ces questions.
– oraux d’ EAF du 21 juin au 2 juillet. Nous avons rappelé de ne pas demander à l’enseignant de faire les deux semaines d’oral, c’est beaucoup trop lourd ; et demandé un focus spécifique sur cette question (par ailleurs, vous pouvez lire ici le dossier et les avis portés au CHSCTM par une militante de notre académie après un travail collectif au niveau national.)
– grand oral du 20 juin au 1er juillet, nous avons de nombreuses demandes qui seront portées lors de prochains comités de suivi et envoyées au préalable au rectorat.
BTS
– L’ oral de rattrapage sera pérennisé, toujours en juillet mais on ne sait pas encore sous quelle forme. L’arbitrage sera rendu en 2022 ou 2023.
– Nous signalons qu’il a été très difficile d’organiser les inscriptions, à cause d’un calendrier trop serré et demandons un calendrier avec des délais plus longs à l’avenir.
DNB
– Quels seront les centres d’examen ? Un message a été envoyé à l’ensemble des collèges pour connaître la situation des travaux ; 12 % des collèges sont concernés, ce qui aura des conséquences sur l’ organisation.
– Deux schémas d’organisation seront mis à plat. Les collèges travailleront sur les deux solutions. La date de décision est le 3 février. Il y aura un prochain comité de suivi sur le DNB. Nous rappelons qu’il est préférable que les examinateurs enseignent en priorité en 3e et que les stagiaires ne soient pas convoqués.
– S’il y a des travaux, ce ne sera pas possible d’organiser le brevet dans ces collèges et s’il y a une crise sanitaire, peut-être que chaque collégien sera encore dans son collège.
Encore beaucoup de questions sont en suspense sur lesquelles nous espérons des réponses (voir notre déclaration), sur le bac, l’EAF, les LV (un diaporama a été projeté mais pas de nouveautés par rapport au cadre national), le DNB ; trouveront-elles une réponse lors de prochains comités de suivi ? En attendant les vraies réponses, ministérielles cette fois, à nos demandes sur les examens.