L’inclusion scolaire va mal, nous remarquons ces dysfonctionnements à plusieurs niveaux. Les élèves voient leur accompagnement se mutualiser presque systématiquement depuis l’instauration des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés (PIAL). Comme l’accompagnement ne cesse de s’éparpiller, les accompagnant.e.s éprouvent un sentiment de perte de sens dans l’accomplissement de leur mission. Les AESH, par méconnaissance, par peur et aussi parfois par besoin de reconnaissance professionnelle, effectuent des missions qui ne sont pas les leurs. Ils et elles subissent des injonctions contradictoires, des changements d’emploi du temps sans concertation préalable et autres petites humiliations méprisantes… Face à ces difficultés, le Snes-FSU de l’académie de Lille défend de bonnes conditions d’accueil pour les élèves et de travail pour les AESH. Les AESH aspirent à exercer leur métier dans des conditions dignes, mais le Président reste sourd à leurs revendications. Sachez que nos équipes vous accompagneront encore et toujours dans vos luttes syndicales.
Oui, il y a encore des combats à mener et les accompagnant.e.s ont toutes les raisons d’être en colère suite aux propos du président Macron : « Durant ces cinq ans, on a créé plus de postes, on a stabilisé les postes et on a permis de donner un statut et d’enlever de la précarité ». Ce qui est en grande partie faux.
De plus, il n’est pas question pour E. Macron de revaloriser les salaires, mais bien de compléter le temps de travail des accompagnants.e.s avec du temps périscolaire : « Permettre à nos AESH de pouvoir travailler 35 heures, c’est un vrai investissement, car ça coûte énormément d’argent public », disait-il en avril 2022.
Nous pensons qu’il faut reconnaître le vrai temps de travail des AESH et revaloriser les salaires plutôt que d’ajouter des missions complémentaires.