A chaque fois qu’un ministre veut s’en prendre à nos métiers, il s’attaque aux concours. Avec le gouvernement actuel
l’assaut est brutal et tous azimuts !
– Épreuves : la place faite aux savoirs disciplinaires est réduite au profit d’une épreuve pratique, commune à tous les concours et calquée sur un entretien d’embauche. Cette épreuve fait basculer le concours vers une vision managériale des recrutements.
– Entrée dans le métier : sous couvert de « prérecrutement », le ministère a imposé à cette rentrée le dispositif « étudiants contractuels alternants », qui "permet" à des étudiant.e.s de cumuler préparation au concours, rédaction d’un mémoire, et affectation en qualité de non titulaire à tiers temps, le tout pour 660 euros net/mois. La précarité comme message de bienvenue...
– Stagiarisation à temps plein : la réforme prévoit que tous les stagiaires qui justifient d’un master 2 MEEF (qu’ils aient été ou non alternants) effectuent de nouveau et dès la rentrée 2023 leur année de stage à temps plein et non plus à mi temps. L’inefficacité et la nocivité de cette mesure ont déjà été prouvées par la réforme de 2010...
– Réforme de la formation : les INSPE ont dû dans la plus grande précipitation revoir leurs plaquettes de formation. Autant dire que pour les étudiant.e.s et les stagiaires, qui reçoivent les informations (parfois contradictoires) au compte goutte, et pour les formateur.trice.s, qui doivent assumer cette réforme imposée auprès des étudiant.e.s, la rentrée fut
chaotique et source de souffrance. Le SNES et la FSU ne cessent de dénoncer cette réforme régressive. Ils continuent de porter un tout autre projet qui puisse permettre une entrée progressive dans nos métiers revalorisés.
Maeva Bismuth