Compte-rendu de l’audience avec la rectrice.
À la demande de la FSU, l’audience proposée par la rectrice s’est tenue jeudi 22/10 après la réunion ministérielle du matin.
La rectrice, ainsi que chacune des organisations syndicales présentes, ont en préalable évoqué l’assassinat de notre collègue S. Paty, et le coup porté à la profession.
Puis, le Snes est intervenu pour faire part de ses demandes pour la rentrée du 2 novembre, et pour la suite.
Nous avons d’abord insisté sur la nécessité absolue que la rentrée soit bien préparée, afin d’éviter toute dérive quelle qu’elle soit, et faire en sorte que les collègues soient protégé.e.s
1) Nous avons demandé à ce que les modalités envisagées pour cet hommage collectif (lieu, forme, prises de paroles éventuelles, participant.e.s extérieur.e.s) soient proposées aux personnels de l’EPLE et à leurs représentant.e.s élu.e.s en amont du 2/11, et que le consensus soit recherché.
Toute forme d’injonction, visant par exemple à préparer/programmer des séquences toutes prêtes, serait hors-sujet.
Nous sommes opposés à l’idée d’un binôme imposé avec le PP (idée qui émanait du ministère) : c’est aux collègues de décider qui, comment, accueillera les élèves, avec ses compétences et en fonction de son état d’esprit.
Pour le Snes-FSU, c’est une des conditions d’une rentrée sereine. Un message de Madame le Recteur s’impose selon nous en direction non seulement des chefs d’établissement, mais aussi de tous les collègues. Il n’est pas question de découvrir des choses ficelées à la dernière minute.
La rectrice s’est engagée à donner toute la marge de manœuvre possible, en fonction du cadre que le ministre posera.
2) Une information claire doit être émise en direction des personnels de direction de façon à distinguer 3 temps dans le déroulement de la journée du 2/11
- le temps d’échanges banalisé à l’interne entre les personnels de l’établissement, qui selon nous doit précéder l’hommage et le retour des élèves en classe. Ce temps d’échange banalisé ne peut se réduire à un point d’information institutionnel et doit permettre la prise en compte de la parole des personnels ainsi que leurs besoins.
- et la prise en charge des élèves dans le cadre du travail dans la classe, dont il faut rappeler qu’il relève uniquement de la mission des professeurs dans le cadre de leurs choix, des programmes et des instructions ministérielles.
- l’hommage collectif autour de la minute de silence
A ce sujet, les propositions du ministre faires le 22 (lecture d’un texte ou vidéo puis échanges etc...) sont extrêmement injonctives et ne correspondent pas aux besoins.
3) Face aux initiatives et appels en tous genres qui se multiplient en vue de cette rentrée, il devrait être rappelé que tous les fonctionnaires en service (chefs de service compris) sont tenus à l’impartialité et à l’obligation de neutralité dans le cadre du service public (Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, Loi dite loi Le Pors, article 25) : cela prémunit de toute instrumentalisation à des fins politiques, et protège les agents contre toute injonction ou pression qui n’entrerait pas dans le cadre fixé nationalement.
Contrairement à ce qu’une autre organisation proposait, nous sommes opposés à l’idée que des élu.e.s puissent intervenir en lieu et place des professionnel.le.s pour conduire les discussions.
Le Snes et la FSU seront à nouveau reçus mardi 27 octobre sur cette question.