La section académique a lancé une enquête sur les conditions de travail des CPE, renseignée par plus de 10 % des titulaires de l’académie :
– 70,45 % des collègues estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées ces dernières années ;
– 76,14 % estiment être en situation de tension au travail.
Outre les questions liées aux ORS et aux missions, la majorité des répondant.e.s dénonce l’explosion de la charge de travail et l’insuffisance de créations de postes. Pourtant, cette situation ne semble pas alerter le ministère qui ne répond pas aux besoins réels : seules 300 créations de postes ont été annoncées pour la rentrée 2022, financées par de nouvelles suppressions de postes d’enseignant.e.s.
Le ministère propose en outre aux AED - contraint.e.s souvent à des temps partiels imposés - de faire des heures supplémentaires rémunérées. Cette proposition est inacceptable, parce qu’elle ignore la problématique des salaires et des besoins réels des établissements, et parce qu’elle dégradera davantage encore les conditions de travail de personnels exposés dès lors à de multiples pressions pour accepter ces heures. Depuis la rentrée, de nombreux collèges et lycées nous font part du nombre important de personnels d’éducation et de vie scolaire (AED & CPE) en arrêts maladie et non remplacés, ce qui met l’ensemble des établissements en difficulté.
Le Snes-FSU continue de porter le mandat d’un poste de CPE pour 250 élèves. Pour répondre à l’urgence des besoins dans l’académie, il faudrait au moins 700 postes supplémentaires et non 300 nationalement !
Maeva Bismuth