Début juin, les 11 AED du collège Jules Verne à Grande-Synthe se sont vu signifier leur non renouvellement sans aucune autre explication que de « ne pas faire de jaloux ». A l’aube d’une crise sociale, cette décision a ému l’ensemble des personnels qui s’est mobilisé pour demander à la principale de revenir sur sa décision. Elle est restée sur ses positions, malgré un dialogue que les collègues ont voulu constructif. Prévenue par son représentant dans le collège, la section académique du Snes-Fsu a demandé à la rectrice d’intervenir. Un courrier- pétition signé par la quasi totalité des personnels lui a été transmis... Mais fin août, le rectorat a donné une réponse purement administrative : c’est autorisé, ce sont des CDD, ce ne sont pas des licenciements… Circulez il n’y a rien à voir !
Cette situation est révélatrice d’un dialogue qui se veut de moins en moins social à tous les échelons de l’institution. C’est le résultat de la politique autoritaire du gouvernement. Derrière une communication mensongère, Jean-Michel Blanquer, adepte du néo-management, méprise le dialogue social et continue de mettre en place son idéologie ultra-libérale teintée d’autoritarisme contre les personnels et le service public d’éducation. La suppression du paritarisme, qui laisse place à l’arbitraire et à l’opacité dans la gestion des carrières, en est un autre exemple.
Le dialogue social est en train de devenir une coquille vide dans l’éducation nationale. Il est plus que jamais important de défendre nos droits, et de lutter collective- ment contre l’arbitraire et l’autoritarisme dans nos métiers !
Willy Leroux