À part la revalorisation indiciaire de 3,5% au 1er juillet 2022 (fixant la valeur du point d’indice à 4,85€), le gouvernement n’augmente nos traitements qu’à coups d’indemnités.
Quelles conséquences pour nos retraites ?
Examinons cela sous le seul angle de notre future pension : 100€ de revalorisation indiciaire correspond à une augmentation de 20,62 points d’indice pour tout.es les agent.es. Lors de la liquidation des droits à pension et dans l’hypothèse d’une carrière complète, cette revalorisation donne droit à pension selon la modalité de calcul de la Fonction Publique, à savoir 75% du dernier indice brut.
À l’inverse le traitement indemnitaire n’est soumis, pour les droits à pension, qu’à la cotisation de 10% au RAFP, régime additionnel de la Fonction Publique. Il s’agit d’un système dans lequel les cotisations permettent l’acquisition de points qui seront revendus lors du départ à la retraite.
Une indemnité de 100€ entraîne une cotisation de 10€, soit l’achat de 89 points par an. En supposant que l’indemnité est versée sur toute la durée d’une carrière complète (mais une prime, ça se supprime !), elle permet d’acheter 3831 points, qui rapporteront... 16€ de pension mensuelle.
Pour la retraite, 100€ de revalorisation indiciaire, ce n’est clairement pas la même chose que 100€ d’indemnité !