Le Snes-FSU académique est intervenu tout au long de l’année en Comité Technique Académique et lors des comités de suivi des examens, pour éviter que se reproduisent les dysfonctionnements des épreuves 2021 (notre mandat reste l’abandon de la réforme Blanquer et un retour à des épreuves nationales, terminales et anonymes en juin pour la plupart des disciplines). Mais... « j’y pense et puis j’oublie... » semble se dire le rectorat et on s’est retrouvé à nouveau en plein marasme : retour du bac Blanquer et avec lui son lot d’absurdités et de désorganisation !
Un ancien ministre voulait reconquérir le mois de juin, Blanquer a pulvérisé le mois de mai : jours de fermetures pour préparer les salles, jours d’épreuves et (peu de) jours de correction. Le mois de mai a été complètement dynamité, d’autant plus qu’après les épreuves de spécialités, les collègues ont enchaîné sur le BTS, l’EAF, la philosophie et le Grand oral - un cumul bien lourd notamment pour les professeurs de lettres !
Le Snes-FSU a obtenu à l’échelle nationale quatre demi-journées pour corriger les spécialités, et un nombre de candidat.e.s limité à 11 par jour en oral d’EAF. Nous avons demandé sans relâche au rectorat de décharger urgemment les collègues de lettres de cours et de surveillances pour assurer les corrections de Culture Générale et Expression (BTS), lire les descriptifs, préparer et faire passer les oraux, corriger les copies, en toute sérénité. Quand les institutions nationale et académique prendront-elles la mesure de la maltraitance infligée aux collègues et, in fine, aux candidat.s ? Quand nous serons toutes et tous en arrêt, ou dans la rue ?
Sarah Chaudesaigues, Olivier Carraud