« Le travail et l’engagement des assistants d’éducation sont désormais sécurisés »...
... C’est ce que déclarait cet été le ministre suite à la parution du décret relatif à la CDIsation des AED. Certes, la mise en oeuvre de la CDIsation pour les AED arrivant au terme de leurs 6 ans était une mesure attendue par de nombreuses et nombreux collègues. Pour autant, des questions importantes ne sont toujours pas réglées : mobilité, temps et conditions de travail, etc. De plus, le décret prévoit que les AED puissent bénéficier « au moins tous les trois ans d’un entretien professionnel conduit par le chef d’établissement (…) ou par le conseiller principal d’éducation par délégation », sans pour autant préciser les modalités ou les attendus de cette évaluation. Sur la rémunération, il est précisé que pour les AED en CDI, celle-ci fera « l’objet d’un réexamen au moins tous les trois ans au vu des résultats de l’entretien professionnel » : drôle de façon de « sécuriser » l’engagement des AED, d’autant que pour l’heure aucune grille salariale n’a été publiée ! Le néo management a encore de beaux jours devant lui...
Le Snes-FSU n’a pas manqué de dénoncer cette disposition lors du CTM de juillet, puisqu’elle fait des CPE les supérieurs hiérarchiques directs des AED, en contradiction avec le décret statutaire des CPE et la circulaire de mission de 2015. Il n’est pas de la responsabilité des CPE d’évaluer les AED, ni de déterminer leur avancement salarial !
A contrario, le Snes-FSU exige :
=> la déconnexion entre l’évaluation des AED et l’avancement salarial ;
=> une revalorisation urgente pour toutes et tous sans contrepartie : 1800 euros minimum pour tout.e.s les AED !
Maeva Bismuth