La Mgen enregistre deux millions d’assuré.es dans les trois branches de la Fonction publique. C’est un bastion du mouvement mutualiste. Aujourd’hui, elle est menacée par lanmise en œuvre de la Protection Sociale Complémentaire (PSC) avec des arrière-pensées politiques et commerciales. Il s’agit pour le gouvernement d’affaiblir le mouvement mutualiste et pour les assureurs de viser le marché de la Fonction publique. Pour faire face à cette situation, la Mgen s’est engagée dans la voie de « stratégies d’adaptation aux lois du marché » selon les termes de ses dirigeants ; ce qui va à l’encontre des valeurs mutualistes, notamment de solidarité. Il a donc été décidé de « taxer ceux qui coûtent cher » c’est-à-dire les plus de 60 ans. En lieu et place des deux « tranches d’âge » (moins de 70 ans et plus de 70 ans), quatre tranches sont proposées : moins de 65 ans, 65/69, 70/74, 75 et plus. Pour le « panier référence », la cotisation n’augmente que pour les plus de 75 ans mais pour le « panier intégral », l’augmentation touche toutes les tranches. Ces augmentations vont se cumuler avec l’actualisation des cotisations consécutives aux 4 % d’augmentation des pensions en juillet 2022 ! Pour les actifs et actives aussi, sauf pour le « panier initial », toutes les cotisations augmentent, même si elles seront en partie masquées par la « prise en charge » de 15 euros au titre de la PSC. Ces évolutions se font sans débat démocratique. La technocratie managériale a pris le pouvoir au détriment des militant.es attaché.es aux valeurs mutualistes et des instances statutaires de débat et de décision.
La FSU n’accepte pas que la santé soit mise sur le marché et travaille à l’émergence d’une alternative partagée avec toutes les forces disponibles pour répondre à l’objectif du « 100 % sécu ».
Agnès Huret