Au mois d’août, à quelques jours de la rentrée scolaire, Jean Michel Blanquer a annoncé qu’elle serait « normale ».
Ignorant totalement la réalité du terrain, le ministre Blanquer poursuit ainsi sa politique sans égard ni pour les personnels ni pour les élèves. On a pu entendre ici et là des discours de pré-rentrée dogmatiques, totalement désincarnés. Aucun aménagement des programmes comme demandé par le Snes-Fsu, aucun moyen attribué, sinon un nouveau stock d’heures supplémentaires pour un prétendu accompagnement personnalisé, aucune reconnaissance envers les personnels qui ont beaucoup donné.
Côté vie scolaire, aucun moyen supplémentaire non plus alors que le protocole sanitaire implique, pour être appliqué, une plus grande présence auprès des élèves. Notre revendication de création de postes d’assistant.e.s d’éducation n’a pas été entendue, notre demande d’autoriser les assistant.e.s d’éducation, arrivant au bout de leurs 6 ans dans un contexte social particulièrement difficile, à faire une année supplémentaire s’ils le souhaitaient, a été ignorée.
La tâche des CPE, notamment en matière de suivi et de lutte contre le décrochage, se trouve fortement alourdie par le contexte. Les revendications pour notre catégorie n’ont trouvé aucun écho pour l’instant, à l’exemple de notre demande d’un recrutement de tou.te.s les admissibles du concours interne. Question de budget ?
Les « vacances apprenantes », grassement dotées, dont aucun bilan n’a été publié, n’ont, semble-t-il, pas posé de problèmes de financement en dépit du peu d’élèves bénéficiaires.
Ainsi, quand le ministre définit cette rentrée comme « normale », il réduit le rôle de l’école à la seule mission d’accueil des élèves, de façon à permettre aux entreprises de fonctionner. Encore une fois, il ne porte pas la voix d’une école ambitieuse, et persiste, en dépit de la crise, dans des choix politiques et éducatifs régressifs.
Le secteur CPE
20 octobre 2020