Si la gestion chaotique de la crise sanitaire (et ses multiples protocoles) a mis en lumière le manque criant de personnels de vie scolaire, CPE et AED, les réponses ne sont toujours pas à la hauteur. Concernant les CPE, ce sont 300 postes qui sont créés à la rentrée prochaine, dont 18 seulement pour notre académie pourtant fortement marquée par les difficultés sociales des élèves. Ces 18 postes, créés sur le dos de nouvelles suppressions d’emplois d’enseignant.e.s, ne suffisent ni à répondre aux enjeux éducatifs ni à la dégradation des conditions de travail des personnels et des élèves, d’autant plus qu’une grande majorité d’emplois a été fléchée sur des dispositifs dits « de mixité sociale », dont le fond comme la forme interrogent, car ils se font au détriment des situations alarmantes les plus criantes.
Lors du CTA de mars 2022, le Snes-FSU a obtenu que, parmi les 18 postes alloués à notre académie, 8 ne soient pas détournés au profit des dispositifs contestables de l’ex-ministre Blanquer et soient implantés dans l’intérêt des situations les plus urgentes. Le Snes-FSU ne cesse de revendiquer la création de postes d’Assistants d’Éducation en nombre suffisant, ainsi que la création d’un plan pluriannuel de création de postes avec pour objectif 1 CPE pour 250 élèves. Les moyens de vie scolaire ne doivent pas être détournés pour servir une idéologie néolibérale, mais doivent être mis au service des enjeux éducatifs, et donc prendre
en compte les problématiques sociales et le nombre d’élèves dans les structures.
Pour relever les défis éducatifs qui s’imposent, il est urgent de prévoir des moyens à la hauteur des besoins et de revaloriser le métier à la hauteur des enjeux.
Maeva Bismuth