Ce graphique traduit de façon très explicite les pertes de pouvoir d’achat des retraité.es depuis 8 ans. Même en négligeant les manipulations sur l’indice des prix qui tendent à minorer la réelle hausse du coût de la vie, deux constats s’imposent.
– D’une part, depuis 2014, choisie comme base en intégrant tous les écarts entre hausse des prix et évolution des pensions, on aboutit à une perte de pratiquement 4 mois de pensions sur la période étudiée. La surface entre les deux courbes, celle des prix et celle des pensions, traduit cette perte de manière très parlante.
– D’autre part, pour retrouver une situation similaire à celle de 2014, il faudrait une revalorisation des pensions de plus de 7 % (la situation des salaires est tout à fait comparable). De fait, c’est bien le coût du travail que les politiques mises en œuvre cherchent à faire baisser, que ce soit au travers du salaire ou de la pension qui doit être considérée comme un salaire continué. Exiger la revalorisation des salaires et des pensions, c’est bien l’affaire de toutes et tous. Défendre les pensions, c’est aussi défendre le pouvoir d’achat des retraité.es de demain que sont les actifs et actives d’aujourd’hui.
Michel Mary