La loi du 2 mars 2022 ouvre la possibilité d’une CDIsation des AED après 6 ans de contrat. En attendant le décret d’application, cette mesure a été présentée comme la réponse nécessaire à la précarité des personnels. Réponse insuffisante, pour le Snes-FSU, car elle ne ferait qu’installer les AED plus durablement dans la précarité. De plus, cette disposition ne s’attaque ni à la faiblesse de la rémunération, ni à la problématique des conditions de travail
et de recrutement. Le Snes-FSU a réaffirmé les urgences du métier lors du Congrès de Montpellier en mai. Nous revendiquons pour tous les AED :
– une revalorisation urgente et sans contrepartie : aucun AED en dessous de 1850 euros net/mois pour un temps plein,
– une mise à plat des conditions de travail : réduction du temps de travail, fin de l’annualisation, augmentation des crédits de formation pour les AED inscrits dans une poursuite d’études ou de formation professionnelle, retour à un recrutement rectoral (avec possibilités de mobilité) pour limiter les pressions hiérarchiques et les chantages au renouvellement de contrat,
– une reconnaissance des personnels : création d’un statut « d’étudiant-surveillant » répondant aux besoins des étudiants et reconnaissant leur apport essentiel envers les élèves et le service public d’éducation. Valorisation des compétences et qualifications acquises par le biais de VAE. Accès priorisé aux concours de la fonction publique ouvrant de réelles perspectives de carrières.
Avec la FSU, le SNES lutte sans relâche contre la précarité des personnels !
Maeva Bismuth