Depuis la mise en place de Parcoursup, le taux de remplissage des sections de BTS (en formation initiale sous statut scolaire), est au centre des inquiétudes. A cette rentrée, de nombreuses sections n’étaient pas remplies, même certaines qui n’avaient pas de difficultés à recruter habituellement. Plusieurs explications sont possibles, mais la principale se trouve dans la politique de quotas d’élèves de bac pro (jusquà 80 %). La valorisation et le développement de l’apprentissage entraînent l’inscription en BTS d’élèves qui monopolisent des places, le temps d’avoir la confirmation de leur contrat d’apprentissage. De plus, en raison de leurs difficultés sociales, les élèves de bac pro ont souffert des conséquences de la crise sanitaire (taux de réussite au bac en baisse cette année) et beaucoup ont préféré rentrer dans la vie active, d’autant que la demande en main d’œuvre augmente.
Pour le Snes-FSU, si les élèves de bac pro ont toute leur place au sein des formations de BTS, la politique des quotas doit être entièrement revue ; de même que Parcoursup qui constitue un inacceptable procédé de tri social. A minima, après la 1re phase Parcoursup, les quotas de bac pro doivent disparaître pour ouvrir à tout.e.s les élèves l’accès au BTS, et l’anonymat des candidats doit être levé pour permettre aux établissements d’aider et de solliciter les étudiant.e.s qui n’auraient pas eu de formation.
Thierry Quiétu