L’inclusion scolaire est une obligation légale depuis la loi de 2013 : « Le droit à l’éducation pour tous les enfants, qu’ils soient ou non en situation de handicap, est un droit fondamental. Ce droit impose au système éducatif de s’adapter aux besoins éducatifs particuliers des élèves ».
Mais ce principe aboutit à la multiplication des programmes, plans et projets, sans moyens supplémentaires :
– PPRE : Programme personnalisé de réussite éducative, à l’initiative de l’équipe pédagogique pour les élèves ne maîtrisant pas certaines compétences et connaissances,
– PAI : Projet d’accueil individualisé, sous la responsabilité du médecin scolaire, concernant un élève ayant une maladie chronique,
– PAP : Plan d’accompagnement personnalisé sur proposition de l’équipe pédagogique ou sur demande de la famille, concernant les élèves ayant des troubles d’apprentissage,
– PPS : Projet personnalisé de scolarisation émanant d’une notification de la MDPH sollicitée par la famille.
Nous pensons qu’en l’insuffisance de moyens, l’inclusion dans les classes condamne les personnels et les élèves à de multiples difficultés qui restent souvent sans réponses et provoquent une augmentation de la charge de travail, une culpabilisation injuste, ainsi que des troubles psychosociaux parfois importants...
Pour une inclusion efficace, le Snes-FSU revendique la prise en compte des élèves à besoins éducatifs particuliers (EBEP) dans les effectifs de classe, la limitation du nombre d’élèves inclus.e.s par classe, une réelle formation, une prise en compte du temps de travail supplémentaire, des bâtis accessibles partout, des programmes et examens adaptés et le respect des textes réglementaires (UPE2A, ULIS, SEGPA).
Magali Laumenerch