C’est en tout cas ce que l’on peut lire dans certains articles d’une presse ultra-libérale. C’est méconnaître que les trimestres validés pour la durée d’assurance, qui comptabilise l’ensemble des trimestres (tous régimes confondus) et qui conditionne une éventuelle décote ou surcote, ne sont pas conditionnés à une durée effective de travail mais à un niveau de revenu annuel : ainsi, on valide 1 trimestre d’assurance dès que le revenu annuel dépasse un montant minimum. En 2023, ce montant correspond à 150 x le smic horaire brut, soit 150 x 11,27 euros. Pour valider 4 trimestres en 2023, le revenu annuel brut doit être au moins égal à 6.762 euros (soit 1.690,50 euros x 4). Ce qui explique que, dans l’Éducation nationale, le temps partiel est compté comme du temps plein pour cette durée d’assurance, c’est-à-dire 4 trimestres par an. Les jours de grève n’ont donc aucune incidence sur ces trimestres validés.
Éric Duflos