Pour les cohortes de BTS, les toutes nouvelles « épreuves de rattrapage » complexifient les missions des enseignant.e.s, pour certain.e.s déjà mobilisé.e.s pour le Baccalauréat et dont l’expertise aurait tout simplement pu être sollicitée dans le cadre de l’étude approfondie des dossiers lors de délibérations. Les « explications » données dans la FAQ sont indigentes et portent à confusion, elles ouvrent la porte à une évaluation subjective en l’absence de réelles consignes et grilles nationales. Ces épreuves montrent le mépris du ministère pour les disciplines, en ne prévoyant qu’une épreuve « générale » et une épreuve « technologique » pour rattraper l’ensemble des épreuves ratées.
Sur le front du baccalauréat, c’est pire : convocations arrivées très tardivement (le week-end pour les DNL !), erronées (collègues convoqué.e.s pour évaluer une discipline autre que la leur par exemple). Le Grand Oral est nébuleux, l’épreuve de philosophie est prise à la légère par les candidat.e.s ayant déjà décidé d’opter pour la note de contrôle continu (les profs de philosophie avaient exprimé leur colère à ce sujet dès la fin mai en AG). Les collègues de français voient leur charge de travail augmentée, et se sont vus sommé.e.s de fournir les descriptifs pour le 4 juin parfois seulement 48h avant cette date !
Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage : serait-ce donc une tactique du MEN pour déconsidérer encore davantage les épreuves nationales du bac ? Répliquons : continuons de défendre des épreuves terminales, nationales, et anonymes permettant un traite- ment égalitaire et objectif de tous.tes les candidat.e.s !
Sarah Chaudesaigues