Les VSST sont souvent associées, implicitement, aux emplois du secteur privé, comme si la fonction publique n’était pas concernée. Pourtant, l’enquête « Virage », menée par l’INED en 2015, fait un constat implacable : sur 1000 femmes fonctionnaires, 36 déclarent avoir subi, au cours d’une année, une violence sexuelle sans contact (agressions verbales), contre 37 sur 1000 dans les emplois des secteurs privé et associatif. Les violences sexuelles avec contact (agressions physiques) au cours d’une année, quant à elles, concernent 13 femmes fonctionnaires sur 1000, contre 10 sur 1000 dans le privé et l’associatif. En 2019/2020, le second degré public employait 23 645 femmes enseignantes, CPE, Psy-EN, AED ou AESH dans l’académie de Lille. Proportionnellement, on peut en déduire qu’au cours de cette année, dans le cadre de leur travail, 851 d’entre elles ont subi au moins une violence sexuelle sans contact, et 307 ont subi une violence sexuelle avec contact. Être fonctionnaire n’est pas une protection contre la violence au travail !
28 décembre 2021