Depuis le début de l’année scolaire, notre académie accueille un nombre croissant d’élèves allophones et la guerre en Ukraine va renforcer ce phénomène. La scolarisation de ces enfants dans leur classe d’âge constitue certes un objectif à atteindre mais cela nécessite d’abord de leur assurer l’apprentissage du français comme langue seconde et que sa maîtrise soit la plus rapide possible. La circulaire du 02/10/2012 prévoit que pour les « élèves très peu ou pas du tout scolarisés dans leur pays d’origine avant leur arrivée
en France et ayant l’âge de fréquenter le collège[...] la scolarisation dans l’unité pédagogique à plein temps est indispensable ». Or, faute de places suffisantes dans les structures d’UPE2A – aujourd’hui elles dépassent bien souvent les 15 élèves – ces enfants sont scolarisés, du jour au lendemain, dans les classes ordinaires de collège et de lycée. S’ensuit à la fois le désarroi de celles et ceux qui souvent n’ont jamais été scolarisé.e.s dans leur pays d’origine, ainsi que de leurs enseignant.e.s placé.e.s dans l’incapacité d’assurer leurs missions dans des classes déjà surchargées. Garantir les meilleures conditions de l’intégration des élèves allophones arrivant en France est un devoir de la République et de son École : cela nécessite un maillage plus dense de structures d’UPE2A sur tout le territoire avec une prise en charge par des enseignant.e.s formé.e.s.
Magali Laumenerch