11 septembre 2022

Actualité

Comité de suivi des examens : les interventions Snes-FSU (BAC-DNB-BTS)

Comité de suivi des examens : les interventions Snes-FSU (BAC-DNB-BTS)

Le premier comité de suivi des examens s’est tenu, pour cette année scolaire le jeudi 8 septembre ; il s’agissait de faire le bilan de la session de juin 22 du bac, du DNB et du BTS.
Le Snes-FSU a présenté le retour d’expérience remonté par les collègues, obtenu certains engagements et rappelé ses mandats de fond.

Comme il n’était pas possible de la rater autant que l’année précédente (souvenez-vous du bacatastrophe de 2021 !), le rectorat a précisé dans son diaporama que cette session a été « jugée réussie ».

C’est vrai qu’un certain nombre d’améliorations sont à mettre à l’actif du travail du Snes-FSU qui a été (enfin) entendu sur un certain nombre de points :
 nombre de candidats à l’oral de l’EAF, conformément aux préconisations du CHSCTM suite au travail de la FSU (EAF : ne pas y laisser sa santé !)
 répartition plus équitable de la charge de travail entre oral et écrit, toutes épreuves confondues (spécialités, écrits de philo et de Français etc.)
 remise plus tardive des copies en philo et en Français
 envoi des convocations bien en amont (en principe 1 mois avant pour la majorité des collègues)

Ces améliorations ont demandé un travail conséquent aux services du rectorat qui subissent comme nous les effets des suppressions de postes. Mais il semble acquis, maintenant, grâce à notre persévérance, qu’écouter les personnels de terrain ne peut être que bénéfique.

Nous avons souhaité, en guise de déclaration faire notre propre Retex (retour d’expérience) ; il est très détaillé et vise à trouver des solutions aux problèmes encore subsistants. Nous y exprimons donc les revendications des personnels que nous représentons.
Déclation Snes-FSU

Des remarques ont trouvé des réponses :
 le rectorat promet de passer des consignes aux chefs d’établissement pour mieux répartir les surveillances du DNB, notamment en sollicitant davantage le privé, peu sollicité jusqu’à présent. Nous avons aussi demandé l’élargissement et le renouvellement du "vivier" de correcteurs, par exemple en français.
 en cas de difficulté de rémunération des épreuves, ne pas hésiter à écrire au rectorat (et à nous contacter). A noter que les collègues qui se sont rendus sur des centres d’examens pour les épreuves de rattrapage alors que leur convocation avait été annulée la veille au soir, seront tout de même remboursés de leurs frais.

D’autres réponses sont en suspens : nombre de coordonnateurs à l’oral de l’EAF, rétablissement des décharges pour la correction des écrits de BTS, meilleur calibrage du nombre d’examinateurs pour les épreuves de rattrapage afin d’éviter de convoquer par erreur, décalage éventuel d’une demi journée entre les résultats et le début des oraux de rattrapage, décalage de la remontée des notes vers la mi juin pour les CCF en EPS, meilleur recensement des temps partiels dès le mois de janvier pour l’établissement des convocations.

D’autres se heurtent à des blocages : indication sur les convocations le nombre de copies à corriger (ou tout au moins un ordre de grandeur) afin d’éviter les risques psycho-sociaux.

Mais certains points relèvent de choix nationaux comme celui du calendrier ou d’une réforme du baccalauréat qui, structurellement et idéologiquement pose de très nombreux problèmes (date des épreuves de spés, contrôle continu et son harmonisation par exemple, jurys de délibération, grand oral, attestation de LV dont nous devrions avoir des nouvelles très prochainement etc.). Nous avons demandé que nos remarques remontent au ministère.

De la même façon, concernant le DNB, nous avons rappelé les problèmes et les pressions que génère l’élaboration du bilan de fin de cycle 4 : déconnecté des enseignement, complexe, il induit dans certains établissements une charge de travail supplémentaire, quand il ne sert pas de prétexte à la remise en cause de la mission d’évaluation des enseignant.e.s. Nous avons donc rappelé, dans la déclaration, pourquoi nous demandons l’abrogation de ce bilan de cycle 4. Nous appuyant sur les textes, nous avons indiqué que le positionnement de chaque élève ne peut être réalisé que par les professeurs en charge de la classe, à partir du suivi des acquis réalisé dans les bilans trimestriels, et de façon collective sur proposition du professeur principal, le chef d’établissement ne pouvant ni exiger des relevés de « compétences », ni imposer d’harmonisation, ni se substituer aux professeurs dont la mission est justement d’évaluer les élèves.

Le SNES FSU continue à porter son opposition résolue au bac Blanquer et poursuivra le combat pour un retour à des épreuves terminales anonymes et nationales en juin, seules à même de garantir justice et équité entre tous les candidats tout en redonnant de sa valeur au bac.
Quant au DNB, il doit être totalement remis à plat afin d’éviter les hiérarchies disciplinaires, de prendre en compte toutes les disciplines enseignées au collège (contrôle continu fondé sur les moyennes disciplinaires et/ou épreuves nationales terminales). Il faut aussi repenser les modalités de l’oral du DNB qui est mal conçu dans sa version actuelle : il doit faire l’objet d’un cadrage national. Toutes les options doivent pouvoir être prises en compte sous forme de bonus cumulables.

Le Snes-FSU continuera à défendre les conditions de travail des collègues lors des comités de suivi des examens dans l’intérêt également des élèves . N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques.