Déclaration SNES-FCPE lue par la représentante des parents d’élèves à l’entrée du CA convoqué le 21 octobre 2005.
Un CA extraordinaire est convoqué ce vendredi 21 à 18 heures 30 au lycée. Il s’agit d’examiner le recrutement des emplois aidés dans le cadre de la loi Borloo. Aucun document n’est mis à disposition des élus, aucune possibilité d’informer par voie de réunion nos mandants qu’il s’agisse des parents d’élèves, des lycéens ou des personnels. Nous avons depuis plusieurs années dénoncé ce type de contrats précaires par l’implantation desquels le ministère reconnaît implicitement le manque de personnel. Nous demandons la création des emplois statutaires dont la nécessité est reconnue.
En réalité, le rectorat veut régler très vite les situations des CES-CEC recrutés comme TOS ou personnels administratifs afin de pouvoir dans la foulée régler leur transfert aux collectivités territoriales auquel nous sommes opposés. En outre, il propose une décision commune à tous les contrats aidés qu’ils concernent des activités d’entretien et de service, des activités administratives (en secrétariat ou CDI) ou des activités vie scolaire (les fameux EVS que M.De Robien et M.Borloo ont annoncés à la rentrée).
Les élus au CA dénoncent les conditions dans lesquelles sont abordées ces questions :
- convocation précipitée des CA sans information préalable des élus des personnels, ni des personnes recrutées sur contrat CES ou CEC dans l’établissement : si cette procédure d’urgence traduit le retard pris par le rectorat pour étudier la mise en oeuvre du plan Borloo, elle démontre aussi le peu de respect à l’égard des personnels les plus précaires en l’occurrence et à l’égard du CA d’établissement et de ses membres sommés de renoncer à tout fonctionnement démocratique !
-Définition de la dotation en contrats aidés et des profils de missions sans connaître les critères pris en compte et sans consultation préalable des établissements.
Ils rappelle leur hostilité à des recrutements locaux et au recours systématique à des emplois précaires pour tenter de répondre aux besoins des établissements d’une part et aux aspirations des demandeurs d’emploi dans la mesure où :
– Ces contrats ne permettront pas, faute de dispositifs de formation, d’offrir de véritables perspectives aux jeunes qui resteront voués au chômage.
– Ils justifient l’absence de recrutement de titulaires de la Fonction Publique.
– Les missions de ces personnels ne sont pas clairement définies (de nature administrative, elles peuvent se transformer en missions pédagogiques), et cela contribue à accroître leur précarité au sein de l’établissement et la confusion entre les missions des différentes catégories de personnels.
– Ce dispositif se substitue à d’autres, en étant encore moins favorable !
En conséquence, les élus refusent de discuter et de voter dans l’urgence -et donc dans ce CA- des contrats proposés dont l’examen peut être mis à l’ordre du jour d’un prochain CA préparé de façon démocratique !