Dans un bassin minier touché par la crise, la situation des établissements scolaires de la commune de Lens ne risque pas de s’améliorer à la rentrée 2014 !

RASSEMBLEMENT A LENS

MERCREDI 5 FEVRIER. 14 h 00. face à la mairie.

L’éducation est-elle une priorité ?

Le lycée Condorcet perd 70 heures postes (pour 15 élèves en moins), tandis que le lycée Béhal gagne 60 heures pour une hausse de 40 élèves ! Le rectorat supprime donc plus aisément qu’il ne crée, et laisse pourtant les classes du lycée Béhal à 30 élèves. Le Lycée professionnel Robespierre a perdu 98 heures l’année dernière. Le collège Michelet perd 38 heures postes, avec des classes à 27 élèves. Le fléchage de postes pour les stagiaires oblige les professeurs, censés les accueillir, à être sur deux établissements. Le collège Jaurès, après avoir perdu 3 postes l’année dernière, perd encore 45 heures postes. Dans ce collège classé ZEP violence , il manque toujours un CPE supplémentaire ainsi que des moyens pour permettre un travail en demi-groupe. Les écarts de dotation entre les trois collèges de la même commune sont importants, pour un nombre de classes sociales défavorisées entre 49 et 80 % : à Jaurès, pour 500 élèves, la dotation en heures postes est de 715 , dans le collège Jean Zay, classé ECLAIR, la dotation est de 950 heures postes pour 615 élèves et pour Michelet, on trouve 600 heures postes pour 519 élèves.

La commune de Lens en devient exemplaire: face à un secteur privé qui recrute presque 40 % des élèves de 6ème, le rectorat n’offre pas de politique ambitieuse permettant de consolider le service public, sans aucune concurrence entre les établissements. Au lieu de cela, on fragilise les équipes en multipliant les compléments de service et ce qu’on donne à un établissement se fait aux dépens de l’autre. On retrouve cette même tension à l’intérieur des établissements : par le biais d’heures non réglementées (AP – IDD – heures pour les projets...) , les directions sauvent un poste plutôt qu’un autre, sans prendre toujours en compte le besoin des élèves.

Et pourtant les sections SNES et les équipes des établissements ont décidé de manifester ensemble, face à la mairie de Lens, ce mercredi à 14 H. Au-delà des demandes d’audiences auprès du rectorat ou de l’inspection académique, le rassemblement a donc pour but d’interpeller directement les élus qui décident de la politique d’éducation nationale.