Déclaration unitaire
Le Service public d’Éducation subit de plus en plus les mesures drastiques imposées par Bercy, en matière de dépenses publiques.
En termes d’emplois, le bilan pour les deux dernières années, dans notre académie, est éloquent :
? dans le 2d degré, plus de 1000 emplois supprimés.
? dans le 1er degré, 148 suppressions de postes alors que la population scolaire augmente
? faiblesse des créations d’emplois dans le supérieur et la recherche et réduction des crédits recherche.
? 58 suppressions de postes administratifs
? aucune création de postes TOS alors que le déficit est reconnu à plus de 3000, et que ni la RTT, ni la disparition des CES CEC ne sont compensées par des créations d’emplois statutaires
Avec la disparition des MISE et des aides éducateurs, non compensée par le recrutement d’assistants d’éducation, c’est l’encadrement des élèves qui est menacé.
A ce bilan s’ajoute aussi le recours systématique à des personnels de plus en plus précaires, sans formation, sans droits, sans représentation, soumis à l’arbitraire de leur hiérarchie et qui subissent des périodes de chômage.
Les annonces gouvernementales faites au titre du budget 2005 laissent présager une nouvelle dégradation de la situation, notamment avec la perspective de 7500 postes supprimés dans le secondaire (4000 cette année). Dans le premier degré, alors qu’il faudrait 3500 postes pour répondre à la hausse démographique, le budget n’en prévoit que 1000. Dans le supérieur, le gouvernement remet en cause les acquis de la lutte des chercheurs : 1000 emplois en 2004 et 1 milliard pour la recherche.
Le gouvernement ignore ouvertement les expressions et les revendications des personnels et des parents, dans sa volonté de casse des services publics dont celui de l’éducation. C’est ainsi qu’il a décidé le transfert des personnels TOS aux collectivités territoriales, contre l’avis des personnels et des élus politiques concernés, et de l’opinion !
Ces attaques contre le service public d’éducation ont pour conséquences :
? une dégradation des conditions de travail des personnels(mobilité forcée, services partagés entre plusieurs établissements, enseignement dans des disciplines voisines, alourdissement des effectifs des classes, ...),
? une dégradation des conditions de travail des élèves (missions indispensables de surveillance et d’accompagnement amputées, suppressions d’options, remise en cause des enseignements artistiques...).
Il faut une autre politique qui permette au service public de remplir ses missions :
– lutter contre l’échec scolaire dans une académie où le pourcentage des élèves en ZEP atteint désormais 30%, où la scolarisation des 2 ans est remise en cause,
– augmenter massivement le nombre des diplômés pour répondre aux nouveaux besoins de la société,
– accueillir et intégrer les élèves handicapés,
– lutter contre les inégalités territoriales.
Pour cela , nous revendiquons :
– l’abandon du transfert des personnels,
– des recrutements statutaires à la hauteur des besoins sociaux permettant une résorption de la précarité,
– la reconnaissance des métiers par la revalorisation des salaires.
Les organisations signataires appellent les personnels à se réunir,
LE MERCREDI 22 SEPTEMBRE,
en AG de secteur, à 15h dans chaque Sous-Préfecture, pour informer, débattre et décider de l’action pour mettre fin à la casse du service public.
A l’issue de ces A.G., elles appellent à un rassemblement devant chaque Sous-Préfecture à 17h avec demande d’audience au Sous-Préfet.