Deux assistantes d’éducation ont récemment pris un congé maternité, en application des textes réglementaires. Avec quelques difficultés, elles ont pu être remplacées par deux nouveaux personnels au début du mois d’octobre. Cependant, ces deux personnels se voient imposer, par les services du rectorat, des conditions de contrat qui sont inacceptables à plusieurs titres.
En effet, les deux congés maternité doivent prendre fin au début du mois d’avril. Jusque là, nous avons évidemment besoin que les personnels absents soient remplacés, afin d’assurer la continuité du service public dans l’établissement. Ces personnels, au statut certes précaire, sont néanmoins absolument nécessaires pour le bon fonctionnement de l’établissement.
Or, nous apprenons que les deux collègues qui sont amenés à assurer la suppléance des personnels absents se sont vues « proposer » un contrat qui ne couvre que la période du 8 au 27 octobre, et à nouveau le même type de contrat pour la période qui va de la fin des vacances de la Toussaint au début des vacances de « Noël ». Par ailleurs, les services du rectorat auraient indiqué que les moyens financiers alloués à l’établissement pour assurer ces suppléances ne permettraient à nos deux collègues que d’effectuer 15 heures de service hebdomadaire.
Cette situation ne peut nous satisfaire, à la fois pour les collègues « AED » et pour l’établissement.
Tout d’abord, la durée des contrats ne couvre pas la totalité des congés qui nécessitent une suppléance. Nous imaginons que le rectorat a prévu de demander à l’établissement de ré-embaucher ces personnels à l’issue des congés de la Toussaint, jusqu’aux vacances d’hiver, pour ensuite recommencer en janvier, etc. Cette éventualité traduirait un mépris inacceptable à l’égard des personnels concernés : ils seraient ainsi traités comme une simple « variable d’ajustement », sans aucune considération pour les conséquences que cette pratique aurait sans aucun doute sur leur vie personnelle, l’absence totale de toute stabilité que cela entraînerait pour eux. De plus, cela ne leur permettrait pas de bénéficier de congés payés dignes de ce nom. Il va de soi que nous ne pouvons tolérer ce type de pratique, qui montrerait un manque total de respect pour nos collègues AED.
De plus, cette éventuelle pratique fait planer une incertitude qui rend impossible toute organisation sérieuse de la « vie scolaire » : dans la mesure où rien n’assure que les personnels qui assurent la suppléance soient « les mêmes » d’une période à une autre, il faudra aux collègues CPE recommencer à chaque rentrée l’organisation des services. Ceci non seulement alourdit leur charge de travail de manière absurde, mais crée une situation qui peut facilement mener à des désordres rapides dans l’établissement.
Enfin, les deux contrats, dans les conditions actuelles, impliqueraient une diminution des heures disponibles pour les tâches effectuées par les AED qui est incompréhensible et injuste. Les deux personnels en congé maternité effectuaient chacune 20 heures de service par semaine en moyenne. Avec les conditions imposées par le rectorat, le lycée perdrait ainsi 10 heures (2x5 h) de surveillance par semaine. Nous vous avions déjà alertés, l’année dernière, sur les conséquences de la diminution des personnels de surveillance. Nos craintes, vérifiées l’année dernière, sont toujours valables : une diminution aussi sensible des heures de surveillance ne peut qu’avoir des conséquences graves, et rapides, sur l’ambiance de travail des élèves dans l’établissement.
Pour toutes ces raisons, nous demandons au rectorat de mettre fin sans délai à cette situation injuste, incohérente, et par conséquent inacceptable. Nous demandons donc que les deux personnels qui assurent la suppléance soient embauchés pour un contrat qui couvre toute la période des congés maternité (jusque début avril 2008), sur la base d’un service de 803,5 heures réparties sur 39 semaines, ce qui correspondrait à 20 heures de service hebdomadaire pour chacun des personnels. Nous demandons donc, logiquement, que le rectorat abonde en ce sens les moyens alloués à l’établissement pour assurer correctement ce service.
Les élus des personnels enseignants et vie scolaire, des personnels ATOSS, des parents d’élèves et des élèves.