Cette commission devait traiter de 16 contestations de note ou appréciation, dont 11 demandes de révision de note administrative.
Les élus du SNES, en préalable, ont tenu à rappeler la dégradation des conditions d’encadrement dans l’espace éducatif. Même si Monsieur le Recteur remplace les surveillants qui quittent leur emploi par des assistants d’éducation, le aides-éducateurs qui arrivent de plus en plus nombreux au terme de leurs 5 années, ne sont pas compensés malgré le fait que beaucoup étaient sur des tâches de surveillance. Certains établissements sensibles ont déjà vécu des moments de grande violence, beaucoup d’autres voient les comportements d’élèves se dégrader sans avoir les moyens d’y faire face et d’assurer les missions d’éducation.
De plus les conditions d’emploi et de travail des assistants d’éducation ne sont pas attirantes pour les étudiants et de nombreux postes restent vacants. Nous avons déploré le fait que devant cette désaffection, beaucoup de chefs d’établissement privilégient le profil de l’emploi à la qualité d’étudiant boursier (conformément au décret ministériel), voire même ne se préoccupent plus de l’âge ou des diplômes des postulants (20 assistants d’éducation ont plus de 40 ans, et certains sont diplômés à bac + 5 ou +8 !!!).
Nous avons dénoncé également la déréglementation concernant les assistants d’éducation, qui commence à toucher les MI-SE (voir infra), leur absence de recours au paritarisme (pas de conseil de discipline, mais licenciement pour faute par le chef d’établissement) et réclamé le retour au recrutement de MI et de SE.
Sur les 16 surveillants concernés par la CPC, 5 sont adhérents. 11 surveillants nous avaient néanmoins contactés. Sur les 11 révisions de note, nous en avons fait remonter 8 de 2 à 7 points ( 7 surveillants nous avaient contactés). Nous avons également réussi à faire modifier une appréciation.
Les reproches faits aux surveillants sont de moins en moins liés à leur jeunesse et à leur capacité à exercer (ils sont tous anciens) qu’à des absences pour maladie, grossesse, examens... Phénomène peu étonnant lié à l’exercice sur les mêmes tâches de personnels de plus en plus précaires. Si nous n’y prenons garde (tous) les droits vont être alignés de fait, sur l’absence de droit. Certains surveillants pensent qu’il n’est plus nécessaire de se syndiquer au SNES (ou ailleurs ?) parce que la catégorie est en extinction, la réalité des faits prouve le contraire : la force du SNES reste dans ses syndiqués qui apportent la preuve qu’ils ne veulent pas la disparition de leur catégorie et qui nous donne et nous donneront les moyens de modifier le cours des choses... le prochain gouvernement peut faire, à son tour disparaître les assistants d’éducation et ressusciter les étudiants surveillants ; mais vos élus et vos délégués syndicaux doivent avoir une assisse réelle qui est celle des adhérents.