Depuis la publication de l’arrêté « assouplissant » la réforme du collège (mais sans rendre les heures perdues et sans financer les options recréées), les EPI ont été totalement vidés de leur substance : les thématiques et les indications horaires ont été supprimées.
La contrainte visant à impliquer chaque discipline dans le cadre des EPI a également été abrogée dans le nouveau texte : il n’est plus possible d’exiger d’un.e professeur.e un projet d’EPI dans le cadre de « l’assouplissement ».
Si néanmoins le nouvel arrêté précise que « à l’issue du cycle 4, tout élève doit avoir bénéficié de chacune des formes d’enseignements complémentaires [AP et EPI] », c’est pour mieux les diluer dans les différents parcours, dont ils contribuent « à la mise en œuvre » … « avec les autres enseignements ».
D’ailleurs la nouvelle mouture de l’oral du DNB, en réintroduisant la possibilité de soutenir un projet travaillé dans le cadre de l’histoire des arts, donne une possibilité supplémentaire de ne pas évaluer un EPI à l’examen.
« L’épreuve orale de soutenance d’un projet permet au candidat de présenter l’un des objets d’étude qu’il a abordés dans le cadre de l’enseignement d’histoire des arts, ou l’un des projets qu’il a menés au cours des enseignements pratiques interdisciplinaires du cycle 4 ou dans le cadre de l’un des parcours éducatifs » (note de service du 22-12-2017).
Texte de référence :
Arrêté du 16 juin 2017 modifiant l’arrêté du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/6/16/MENE1717553A/jo